
Des fleurs qui usent de levures pour un chauffage écologique.
Des chercheurs ont constaté que les hellébores fétides abriteraient des champignons unicellulaires dans leurs bourses à nectar. Mais pourquoi donc ?



A l’image d’un bon vin, les levures vont fermenter le sucre contenu dans le nectar. Par voie de conséquence, la plante connait une augmentation de +6 degrés par rapport à l’air ambiant. Une chaleur que la forme en coupe profonde des fleurs contribue à conserver. Excellent ! l’hellébore tire profit de ce radiateur puisque sa floraison est souvent en accord avec la sortie des premiers bourdons (Bombus terrestris). Ces derniers s’animent à visiter ces fleurs où règne un micro-climat agréable même si le nectar devient moins sucré dû à l’activité des levures.



Les chercheurs ont de suite pensé que c’était également une ruse favorable au transport du pollen or des études récentes ont montré que les levures induisaient au contraire une perte de fertilité car elles seraient responsables d’une baisse de production de fruits donc de graines.
En conclusion … Mieux vaut-il peu fructifier mais être plus attractive à un moment où les butineurs sont peu nombreux … ou être très fructifère mais avec une chance de visite plus faible. À suivre dira t-on. En revanche, c’est l’exemple de cette nature que décrit déjà Maurice Maeterlinck (1862-1949) où il s’efforce à exprimer l’originalité, les réussites, les échecs des plantes face à leur reproduction mais surtout il s’efforce déjà comme Darwin, J-H Fabre … à remettre l’homme à sa place d’homme en rappelant que l’échelle du temps de la plante n’est pas celle de l’homme moderne.
A lire : Fleurs et insectes de Margot et Roland Spohn.
