
Jard’île les roses
Il y a des fleurs que je ne porte pas dans mon cœur, je ne les jardine pas. Elles me sont presque hostiles car capricieuses, pour peu elles se fanent, se colorent de points noirs, s’effeuillent et me chagrinent. De souffrance, son pied se recouvrent de rejets … de résilience. Ceux-ci m’interpellent et j’abandonne l’exubérance pour laisser place à l’ignorance. Mais, il faut se rendre à l’évidence, je n’ai jamais vu de si belles roses de la tête aux pieds en bord de mer. Pourtant malmenées par les embruns, le vent et le soleil, je découvre de subtiles et lumineuses fleurs. Les feuilles luisantes, épaisses comme une coquille d’œuf sont à l’image de ces visages de marins, de montagnards, touaregs et autres nomades dont les ardeurs du temps s’inscrivent dans un épiderme qui s’amoncelle durablement.



