Poésie saisonnière
Rosée de perles

Rosée de perles

Apprécier le 1er brouillard, une prairie plongée dans une lumière de perles.

Le temps s’est arrêté sur une toile endiamantée, certains papillons sont cristallisés d’un sucre d’humidité, une mouche porte sur la tête la terre-mer, l’espoir que l’eau ne sera pas mirage un jour. Certaines abeilles ressemblent à des chiens mouillés qui n’ont jamais appris à s’ébrouer et qui attendent les premiers rayons d’un sèche cheveux au naturel.

J’accueille cette rosée comme un spectacle d’un arrêt sur image, tout prend une autre allure, les fleurs sont lourdes de perles, ces dernières s’agglomèrent et inondent les exosquelettes hydrofuges en ciel étoilé ou au contraire en source torrentielle.

C’est la fin d’une accalmie, le soleil pointe, les punaises semblent moins importunées par ces excès de zèle de ce brouillard matinal et reprennent une activité rapidement. Les papillons sont peu nombreux, seuls les azurés sont haut perchés cristallisés, les autres sont absents, à l’abri.

Je marche, les pieds puis jambes à essorer tellement je suis inondée par ce splendide spectacle qui sera animé très prochainement par le cirque du Soleil.

Les prochaines matinées pourraient m’amener à devenir bijoutière pour laisser libre ma créativité à des colliers de perle de prairie de rosée.

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