
Fêtons nos morts
En ce 2 novembre, jour des cimetières, la température est à un mois de septembre, la grisaille celle de novembre. Un rayon ose illuminer l’espace d’un clin d’œil ce jaune de roses.
C’est un jour très artificiel mais me promener dans les cimetières, me perdre dans des dates lointaines et m’attrister d’âge qui n’ont pas connu de longues histoires, m’anime et me laisse libre d’imaginer ce monde endormi de leur vie écoulée.
Ce cimetière est fait de bosses, les tombes commencent à s’enfoncer dans la terre. Rien n’est à niveau. On l’appelle le cimetière de la gravière. Sera t-il un jour englouti pour toujours.
Aujourd’hui, il est de ces cimetières aseptisés, il n’y a pas un érigeron du Canada, ni oxalis, ni une vagabonde qui s’offre un territoire plus grand que la tombe de son propriétaire. Malgré tout au pied du mont blanc, il est beau ce cimetière, il est cette balade, il est ce bouquet multicolore très cliché de Novembre, il est une autre vie d’opportunistes insectes communs qui s’activent à trouver presque rien mais mieux que rien face au désert floral environnant.
Il est un cimetière de vie








