
Ça sent le bouc, ça ne sent pas la rose …
Mon nez à la dérobée, s’entiche d’une fièvre odeur animale. Une odeur masculine, ça sent le bouc … Ouvrez les fenêtres. Difficile, il n’y a aucune poignée, nous sommes libres sans cadre dans ces prairies de lisière.
Pas âme qui vive où est donc cet animal torride. C’est de son arrogante langue que je découvre en nombre l’Himantoglossum hircinum grande de son
1m de haut pour les plus extravagantes. Savez-vous d’ailleurs que Himantoglossum signifie langue en lanière et hircinum fait référence à l’odeur de bouc forte et désagréable des fleurs. Désagréable, je me questionne.
Depuis quelques années, elles sont nombreuses et remplacent nos chèvres de plein air. Elles ont beau ouvrir leur gueule je n’entends pas de bêlement. Mais d’après un article de Zoom nature, le réchauffement climatique aurait « du bon » pour nos orchidées. Je m’interroge
Ce qui est surtout étonnant c’est la corrélation entre le nombre de feuilles et leur capacité à fleurir à bien fleurir. Ainsi pour tout bon paysagiste sachez que produire 5 feuilles d’orchidée cela ne se fait pas en 1 printemps mais en plusieurs années. Donc avec tout mon respect, contournez les, mieux ne tondez pas là où ce n’est pas nécessaire voire laissez vivre librement nos folles herbes.
En attentant demain, j’imagine et je ne l’espère pas que nos roses ne seront pas que des souvenirs et que les boucs seront nos bouquets. A la veille d’une fête des mères, le centre de la table sentira la chèvre. En
attendant ce stupide cauchemar, je sais que ce soir je ne sentirai pas la rose mais le bouc.







