Fleurs en question
La vergerette du Canada

La vergerette du Canada

Elle fait le décor démodée … encore une à désherber

C’est après l’ambroisie celles que les jardiniers ne peuvent plus voir en pâture.

Les vergerettes du Canada (Conyza canadensis) ne sont pas très belles, elles sont là avec un air hérissé et désordonné tout ce que l’homme déteste. Pourtant de son nom lointain, elles pourraient nous amener à voyager. Dommage !

Elles sont là où on ne la désire pas, elles nous résistent, même la débroussailleuse fait des noeuds, elle la râpe plus qu’elle ne la coupe, elle sursaute et le jardinier tressaille.

Elles sont des dévoreuses de terre, comme de grosses bouches ou fanions de baleines, lorsqu’on s’essaye à les désherber, elles dérobent un souvenir terreux qui devrait nous interroger. Comme nombre de plantes, elles font de la résistance, brûlée à vif notre main n’a pas la force de les enlever, jurons et autres horreurs transpercent nos pensées.

Pourtant elles crient un désespoir ou un espoir de les voir. Elles nous parlent d’un mal être … quotidien. Nos sols se meurent. Compactage, battante, excès du travail du sol, absence de matières organiques, le lessivage est en cours … l’érosion guette … le désert n’est pas loin. Or de cette annuelle qui s’enracinera comme de très fins vers de terre, qui se décomposera pour offrir l’or brun, nous nous abusons d’énergie pour ne plus voir ce désordre qui souhaite rétablir l’ordre.

Malgré son inélégance, je pense que maintenant vous y trouverez un mannequin dont l’allure n’est que l’expression d’un déjanté styliste vous prendrez plaisir à goûter ses feuilles poivrées ou « moutardées » pour d’autres

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