Livre à découvrir
Les pouvoirs de la forêt

Les pouvoirs de la forêt

C’est un livre qui ne paye pas de mine, sa couverture sobre qui fait la marque de l’édition Odile Jacob n’est pas le reflet de ses collègues qui flirtent davantage avec le merveilleux. Sur la table du libraire, encouragé par un retour de Ernst Zurcher lors d’une conférence, mon regard n’a d’yeux que pour lui.

Sa petite taille, son nombre de pages suffisant, une écriture propre, je termine ce livre d’une très grand sagesse, ivresse. Un livre qui vous ouvre l’esprit, un livre qui vous éloigne de votre nombrilisme et vous amène à comprendre que la terre n’est qu’1, que les arbres font la pluie mais que cette pluie n’est pas celle qui vous tombera sur la tête. La pluie du Sahel ne serait-elle pas celle qui se prépare au Congo ?

Katia Laval fait des sauts entre forêt tropicale et forêt tempérée afin que nous puissions mieux comprendre la forêt dans sa globalité, l’océan, les vents, les pressions et également affiner notre regard sur notre manière d’afforester qui parfois n’est pas sans conséquences sur les écosystèmes sous-jacents.

Elle n’oublie pas un détour en forêt boréale, où la neige recouvre les zones déboisées alors que les grands arbres qui retiennent peu la neige étaient des contrastes de couleurs … donc d’albédo. Ces zones deviennent des toundras favorisant un refroidissement suite à un albédo de blanc donc un albédo de froid. Au contraire, l’afforestation de grandes zones d’herbes en Suède ne seront-elles pas une source de réchauffement ?

Le voyage continue jusqu’au plateau de Millevaches, où forêts de conifères et débits des rivières ne sont pas frères.

C’est passionnant, c’est questionnant, c’est pas si simple, l’arbre est une solution mais toute action de reforestation, renaturation, afforestation, sont des considérations qui nous amènent à souligner que les actions sur l’environnement peuvent entraîner des conséquences contre-intuitives qui doivent être menées avec une bonne connaissance de la situation locale sur laquelle on intervient.

Je m’évapotranspire, je ruisselle, j’accompagne cette eau vers les nappes, je suis toujours racin’air. À lire … rapidement

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