Poésie saisonnière
Une journée, puis 2, puis 3 … le ciel n’est pas au bleu.

Une journée, puis 2, puis 3 … le ciel n’est pas au bleu.

Si je recherche des couleurs, il me faudra patienter. Je déambule autour d’un étang, le N&B s’affirme avec la nuit qui enveloppe le froid saisissant mes doigts.

La douceur d’une plume vagabonde flirte avec l’espoir d’une brise marine. Un naufrage hanté est devenu le ponton des colverts, foulques et autres ailés.
Les prairies sont d’un uniforme velours, quelques dentelles ou fantaisies font le guet près à sonner l’entrée du printemps. Compagnon blanc, pissenlit au crâne mal rasé sont comme des arbitres sur leur chaise, sifflet en bouche, ils se veillent les hors jeux.

Mon regard troublé, le froid saisissant, des larmes s’écoulent de mes yeux. Elles atterrissent sur les cils d’une carotte sauvage. J’admire mon reflet, je découvre une nostalgie du temps qui passe.

La nuit tombe, les foulques chantent mon départ, je quitte ce monde silencieux avec un cerveau retourné, la cime des arbres devenant racin’air, je risque de bientôt croire aux fantômes. Je suis ivre de nature.

2 thoughts on “Une journée, puis 2, puis 3 … le ciel n’est pas au bleu.

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      Rentré de plein fouet dans ce récit et j’ai le sentiment de l’avoir ressenti comme vous le décrivez si bien.
      Vous êtes la narratrice, et je suis le penseur rêveur couchant sur la pellicule T.max, au rythme de votre ode à la nature sur du papier mat Ilford.

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